Yordan Raditchkov
Yordan Raditchkov, écrivain bulgare né en 1929 et mort en 2004, auteur de très nombreux récits, nouvelles et pièces de théâtre, a créé la majeure partie de son œuvre féconde sous le totalitarisme tout en sortant des sentiers imposés par l'idéologie communiste et la méthode du réalisme socialiste. Il est traduit dans la majeure partie de l’Europe.
Il n’est pas excessif d’affirmer que c’est un écrivain mythique, non seulement dans son pays.
On a comparé Raditchkov à Garcia Marquez pour la magie qui imprègne son univers : mais la magie qu'il traque et nous recrée par son verbe n'est pas faite d'effets spéciaux extérieurs à l'homme, c'est une magie intrinsèque à l'homme, qui n'existe que par le regard et le verbe de l'homme et qui est liée à la vie paysanne : elle a disparu de notre monde moderne trop riche en objets de toutes sortes pour stimuler encore notre imagination. Le paradoxe souligné par Raditchkov est que la pauvreté engendre un imaginaire riche, tout un monde merveilleux qui disparaît sous le flot de l'abondance matérielle. Doué par essence d’une pensée métaphorique, Yordan Raditchkov porte sur l’homme et le monde le regard faussement naïf de l’enfant, du Candide, qui lui permet de voir le grandiose et le sublime dans le banal, le dérisoire, l’infiniment petit, et de démasquer l’absurdité caractéristique de bien des entreprises humaines.
Oeuvres traduites en français
2) Récits de Tcherkaski, recueil de récits (traduits par Marie Vrinat), L'Esprit des Péninsules, 1994
3) Récits de Tcherkaski (traduit par Marie Vrinat et Krassimir Kavaldjiev) recueil de récits, deuxième édition revue et augmentée, chez le même éditeur, 1998.
4) Nous, les Moineaux, (traduit par Veronika Nentchéva et Marie Vrinat), récits, L'Esprit des Péninsules, 1997.
5) La Barbe de bouc, récits (traduits du bulgare par Bernard Lory, Krassimir Kavaldjiev et Marie Vrinat), Ed. L’Esprit des Péninsules, 2001
6) Janvier (pièce traduite par Tsena Mileva et Roumiana Stantcheva), Lazaritsa (pièce traduite par Roumiana Demange et Marie Vrinat), Editions théâtrales / Maison Antoine Vitez, 2002
7) Souvenirs de chevaux, nouvelle (traduite par Marie Vrinat), éditions Fata Morgana, 2002