Le Renard - synopsis
PROLOGUE : Irlande, K., comté de Kilkenny, 1301 (p. 9-13)
Deux hommes, chasseurs de sorcières et d'assassins viennent chercher une femme. Celle-ci est en train d'accoucher d'une petite fille qu'elle confie à l'homme qui l'a abritée en lui demandant de l'appeler Nora et de veiller sur elle. Elle part avec les deux hommes.
I TEMUL : Bulgarie, V., de nos jours (p. 14-102)
Le chapitre commence par le cauchemar répétitif de Viktor Traiman : ils sont trois adolescents, dans un orphelinat, le Rouquin, Stella et lui, amoureux de Stella. Stella et Viktor sont conduits dans une mine où le Rouquin, aidé de complices, viole Stella sous les yeux de Viktor. Stella se suicidera et Viktor la vengera en tuant le Rouquin. La sonnerie du téléphone interrompt le cauchemar : embauché comme psychologue pour la police, après un passé de délinquant et des études en psychologie faites à sa sortie de prison, Traiman est appelé pour mener un interrogatoire avec Elsa, policière affectée pour travailler avec lui et avec laquelle la collaboration commence très difficilement. Ils doivent enquêter sur le meurtre de Venizeos Aristeas, collectionneur d’œuvres d'art. Ils disposent de l'enregistrement vidéo du meurtre où l'on voit la silhouette du meurtrier qui tente de passer un coup de téléphone, ainsi que l'arme du crime : une corde de nylon noire. Ils parviennent à obtenir les empreintes digitales du meurtrier et la preuve de ses liens avec madame Ilisa, tenancière d'une maison close de luxe dans la ville.
Viktor fait la connaissance d'une jeune femme un peu étrange mais fascinante, Nora Volpe, à qui le chef de Viktor et d'Elsa a permis de suivre l'enquête. C'est elle qui le met sur la piste de trois meurtres demeurés non élucidés. Tout comme celui d'Aristeas, ils ont été perpétrés par étranglement avec une corde de nylon noire, ce qui pousse Traiman à penser qu'ils sont l’œuvre d'une seule et même personne.
Le soir, pour échapper à ses démons et à l'alcool, il rend visité à Nora Volpe avec laquelle il reparle de l'enquête. Il découvre chez elle des photos de personnes ayant tenté d'échapper au vieillissement par le MSRA (methionine sulfoxide reductase A), et de « scientifiques fous », tel Charles-Édouard Brown-Séquard, persuadé d'avoir trouvé l’élixir de jeunesse au XIXe siècle.
II SANG DE RENARD : Irlande, K., comté de Kilkenny, 1314 (p. 103-132)
Alors que Nora a douze ans, l'homme auquel sa mère l'a confiée la laisse seule, attachée à un arbre, pour se débarrasser d'elle. Au bout de trois jours, complètement épuisée, tentant de survivre en repensant à des épisodes vécus, elle lutte pour sa vie avec une renarde et parvient à l'étrangler avant de boire son sang pour étancher sa soif. C'est alors que quelque chose change dans son métabolisme et, des années plus tard, elle comprendra qu'à cause de l'horreur vécue et du sang de renard qu'elle a bu, elle ne vieillit pas comme les autres.
Elle parvient à se libérer des cordes qui la retiennent attachée à l'arbre et s'enfuit avec le petit de la renarde qu'elle a tuée.
III IMPASSES : Bulgarie, V., de nos jours (p. 133-186)
L'enquête se poursuit à la fois par une descente dans la maison close de madame Ilisa où les policiers prennent des empreintes digitales un peu partout et par un travail dans les archives de la police où Viktor Traiman tombe sur les dossiers des meurtres non élucidés, dont celui d'un réalisateur de films pornographiques, qui le mettent sur la piste de l'ADN du coupable présumé et montrent le lien entre ces meurtres... Le chapitre se clôt au moment où il va rejoindre Nora pour parler avec elle de ses découvertes et où il se dit qu'il doit aussi faire le point avec Elsa.
Les cauchemars de Viktor Traiman ne lui laissent pas de répit, le poussant à abuser de l’alcool et à prendre, de temps à autre, de la cocaïne, bien qu'il soit sous surveillance médicale policière depuis sa sortie de prison.
IV LA TOUR DU PÉCHÉ : Italie, Florence, 1503 (p. 187-228)
Deux siècles plus tard, en 1503, en Italie, Nora tente de trouver quelque chose qui puisse remplacer le « rite du renard » auquel elle s'expose environ tous les trente ans pour conserver son « vieillissement négligeable », selon les termes utilisés pour caractériser son état quelques siècles plus tard. À Florence, elle se rapproche de Léonard de Vinci qui l'aide dans ses recherches et dans sa fuite pour échapper à la justice, après qu'elle est devenue victime des calomnies du serviteur de Léonard de Vinci. Elle parvient à se transfuser le sang d'un enfant-vieillard et, ayant reçu ce qu'elle cherchait, elle s'enfuit de Florence, aidée par sa fidèle servante Gobba.
V LE RASOIR D'OCKHAM : Bulgarie, V., de nos jours (p. 229-274)
Traiman découvre chez Nora les résultats de l'analyse de sang qu'elle a faite et les anomalies hormonales qu'elle contient. Nora lui révèle qu'elle est victime de crises violentes accompagnées d'évanouissements au bout d'un certain nombre d'années, et que le seul traitement possible est la transfusion de sang de malades atteints du syndrome de Werner2. Ils examinent à nouveau ensemble les indices et dossiers concernant les meurtres. Il rejoint ensuite Elsa pour aller interroger le propriétaire d'un atelier de mode qui semble impliqué dans l'un des meurtres. Ils y trouvent un Asiatique portant le même pantalon que le meurtrier enregistré par la caméra, et ayant à peu près la même silhouette.
Et, de nouveau, les visions et cauchemars de Traiman...
VI KITSUNE-SAN : Japon, D., province de Shinano, 1613 (p. 275-329)
Au Japon, en 1613, Nora est une mère de famille, qui a perdu ses fils. Un jour, elle apprend inopinément que son dernier fils encore en vie, Moussachi, né avec des handicaps, a été tué et enterré par son mari avide de pouvoir qui veut « purifier sa virilité » avant de devenir un daimyō. Elle décide, avant de mourir, d'apprendre où a été enterré son fils, afin que son esprit, selon la tradition japonaise, puisse veiller sur lui. Elle atteint son but et, avant d'être décapitée par les gardes de son mari, elle est sauvée de la mort par un étrange samouraï nommé Kishokan.
VII VOIES DE LA RAISON, VOIES DU COEUR : Bulgarie, V., de nos jours (p. 330-394)
Le chapitre s'ouvre sur une réunion dans le bureau du chef de Viktor et d'Elsa, en présence d'Eddy Manoukian, policier auquel a mené l'une des pistes. Il s'agit de le convaincre de se plier à un test d'ADN. Il s'y refuse, mais par la ruse, grâce à l'interrogatoire d'une jeune prostituée de la maison close de madame Ilisa et grâce à un médecin qu'il connaît, Viktor Traiman parvient à se procurer l'ADN de Manoukian : c'est bien celui de l'auteur de l'un des meurtres. Par ailleurs, une facture retrouvée chez lui prouve qu'il avait commandé les ballerines japonaises remarquées sur l’enregistrement aux pieds du meurtrier d'Aristeas. Manoukian avoue avoir perpétré deux des quatre assassinats, ainsi que son mobile : protéger les intérêts de madame Ilisa dont il était très proche. Fin de l'enquête ?
Traiman et Nora s'avouent leur attirance réciproque.
VIII LA JOURNÉE DE LA POMME : France, le château Lautrec, environs de Paris, 1824 (p. 395-439)
En France, en 1824, Nora est contrainte de gagner sa vie dans un château des environs de Paris, en instruisant des jeunes filles à l'art de jeux érotiques sadomasochistes, après que sa maison a été incendiée à dessein et qu'elle est demeurée sans ressources. Mais, un beau jour, brusquement, ses deux « bienfaiteurs », les frères Lautrec, sont assassinés à quelques heures l'un de l'autre et elle recouvre la liberté. En tentant de comprendre comment ces deux assassinats ont été perpétrés, elle tombe sur la piste de la Comtesse Agnesi et sur la preuve manifeste que quelqu'un veille sur elle, comme cela s'est produit plusieurs fois par le passé.
IX RSC : Bulgarie, V., de nos jours (p. 440-551)
Traiman rend visite au médecin légiste qui a autopsié le cadavre d'Aristeas. Coup de théâtre : les empreintes de mâchoire retrouvées dans une plaque de chocolat entamée et laissée sur la table de chevet du mort sont celles... d'un renard. Traiman repasse la vidéo, revoit les photos et comprend la signification de chiffres et d'indices formant autant de rébus qui convergent vers le mot « renard ».
Nora Volpe est inculpée, incarcérée. Traiman lui dit adieu, brisé, et retourne à l'orphelinat où il a passé son enfance. Il veut réparer le péché commis et qui ne le laisse pas en paix : il va enterrer le Rouquin. Au moment il inhume les ossements du Rouquin, il a une illumination : il revoit la signature laissée par le véritable meurtrier. En effet, les cordes de nylon noire qui ont servi à étrangler trois des victimes formaient des courbes algébriques aux noms exotiques : lemniscate de Bernoulli, limaçon de Pascal, courbe d'Agnesi.
Il rentre en ville et raconte tout à Elsa, la seule qui puisse l'aider à déchiffrer le mystère. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle est au courant de tout puisque c'est elle qui a commis trois des meurtres pour protéger Nora. Elle a utilisé le nom de ces courbes comme adresses mél en en changeant après chaque meurtre. Elsa arrive chez lui, l'étourdit et l'attache à une chaise. Et lui raconte toute l'histoire. Elle est la mère de Nora et a toujours vécu à ses côtés en se cachant sous diverses identités : elle était Gobba, la fidèle servante en Italie, l'étrange Samouraï Kishokan au Japon, la comtesse Agnesi qui a tué les deux frères Lautrec en France, et, pour finir, c'est elle qui a tué Aristeas qui projetait d'assassiner Nora pour s'approprier sa collection d’œuvres d'art. Après avoir tout révélé, Elsa disparaît sans laisser de traces, confiant à Traiman le destin de Nora...
EPILOGUE : Irlande, K., comté de Kilkenny, DE NOS JOURS (p. 552-557)
Où l'on retrouve Nora Volpe, qui a renoncé à l'immortalité, et Viktor Traiman, ensemble et heureux de l'être, dans l'église du petit village irlandais dans lequel Nora est née, point de départ du roman...