L'Apocalypse survient à 6 heures du soir - résumé
« L'Apocalypse survient à 6 heures du soir », publiée aux éditions Janet-45 en 2010 avec la première pièce de G. Gospodinov, « D. J. » (parue en français dans La revue littéraire), a été présentée pour la première fois en septembre 2009 aux Fêtes des Arts « Apollonia » qui ont lieu tous les ans à Sozopol.
Elle a été jouée en janvier 2010 au petit Théâtre « Derrière le canal » dans une mise en scène de Margarita Mladenova.
Thématiquement et poétiquement, cette pièce est liée aux autres œuvres (roman, récits et poèmes) de son auteur : on y retrouve sa fascination pour l’imbrication étroite entre mémoire collective et mémoire individuelle, la nostalgie de l'enfance, de valeurs perdues, le constat de la difficulté de plus en plus grande à communiquer dans le monde qui est le nôtre, une écriture poétique et ludique traversée par un humour très fin.
La pièce se présente comme une succession d'histoires personnelles, voire intimes, qui nous plongent dans des microtemps et des microcosme individuels, certaines de ces histoires étant enchâssées dans d'autres, selon le principe des matriochkas. Cet entrelacs de récits de vies, d'histoires qui nous parlent de la douleur de la perte (peur du vieillissement et de la mort, perte de l'amour, perte du pays natal, etc.) et du pouvoir salvateur de l'imaginaire et de la parole, font la « grande Histoire » et dessinent le tableau de la société moderne, fragmentaire, atomisée, multi-aspectuelle, dans laquelle plusieurs réalités viennent se confronter : réalité envahissante des médias omniprésents (à cause du tueur en série qui sévit dans la ville), réalité virtuelle (le couple séparé qui ne communique plus que par Skype), réalité poétique de l'Homme de sable et du Collectionneur d'histoire. Autant de petits apocalypses personnelles qui surviennent tous les soirs à six heures, à la tombée de la nuit, l'heure des bilans de la journée, des angoisses du temps qui passe, l'heure de la solitude, qu'on se trouve à Sofia, à Paris ou à Berlin.