La planète des retraités

Ici en guise de soleil brillent deux lunes.

Les cheminées ne fument pas – par économie.

La planète des retraités

les accueille dans de frêles maisons.


Les bocaux sur le bord de la fenêtre renferment :


un été heureux à la mer, de petits poissons

fusent au-dessus des amoureux allongés.


deux mèches noires – c'est incroyable,


la dernière visite pour ce mois

de leur petite-fille.


On ne les ouvre que le soir – à la petite cuillère,

pour que ce ne soit pas mauvais pour le coeur.


Au-dessus de l'étagère des portraits,

le visage séché sous le papier.

Ils sont passés de l'autre côté

et attendent.


Après 9 heures le blanc tumulus des draps

présage une bonne nuit.


Avant l'aube un colonel blême

bondit avec son cheval hors du cadre

d'une photo jaunie et invite

la vieille dame à danser.


«Non, il est trop tôt», le chasse-t-elle.

elle se recouvre pleine d'espoirs pour demain.

Traduit du bulgare par Marie Vrinat

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